JEAN-JACQUES VANIER

"L'envol du pingouin"

Vendredi 21 janvier, à 20h30

Baudelaire comparait le poète à l’albatros, Vanier, lui, se retrouve plutôt dans le pingouin. Tout ici est polémique, mélancolique et irrésistible.

Ses histoires d’amour virent à la catastrophe, ses séances chez le psy sont des échecs minables, il a peur du noir, de la foule, théorise sans fin sur l’absurdité du monde comme il ne va pas, compte les marches qui le séparent de son voisin du dessus, a de la compassion pour les hamsters, se fait déniaiser par une bretonne, ne retrouve pas ses chaussettes, écrit au Président de la République pour se plaindre d’une pâtisserie hostile, critique les architectes.

Eternel angoissé, il s’excuse d’être né dans un monde où le moindre cours de danse se transforme en enfer, en piste d’humiliation. C’est un voyage intérieur où se mêlent des cormorans mazoutés, des papillons butés n’ayant de cesse de se cogner contre une vitre.

Cousin germain des Devos et Desproges, Jean-Jacques Vanier nous emmène dans les nuages grâce à « L’envol du pingouin » mis en scène par l’ami François Rollin.