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D’abord une goutte d’eau qui tombe, des pas qui s’approchent et ça commence !
Dans des inquiétants borborygmes et sifflements, un personnage au physique incertain, mélange d’un Buster Keaton, d’un Pierrot Lunaire et d’un Pinocchio qui aurait grandi trop vite, semble être craché sur scène !
Personnage absurde, tendre et naïf, habillé de pantalons trop courts et coiffé d’un drôle de chapeau, ce garçon à tout faire commence à balayer la scène, quand il découvre qu’il est observé…
Aucun décor, aucun artifice, aucun accessoire ! Juste un être dont le talent de mime bruiteur fait naître un monde de monstres et de princesses, un monde de tendresse et d’émotion avec simplicité et grâce. S’il a besoin de quelque chose, il l’invente ! Avec ce talent immense, il donne habilement la vedette au public.
Un spectacle universel qui s’adresse à ce que l’humanité a de plus beau, de plus rare, de plus cher : notre enfance qu’il nous fait retrouver avec émerveillement.
Paris 1941. La capitale est occupée par l’armée allemande. Joseph 10 ans et son frère Maurice, 12 ans, tentent de gagner la zone libre… Une aventure où l’ingéniosité et la débrouillardise deviennent une question de vie ou de mort.
Adapté du roman de Joseph Joffo, « Un sac de billes » est un véritable cri d’amour et d’espoir.
Joseph Joffo réussit à nous faire vivre le périple de ces deux enfants à leur hauteur, avec toute la puissance de leur jeunesse, de leur insouciance, de leur combativité, de leur courage mais aussi de leur légèreté.
Ce livre est un chef d’œuvre, un récit humaniste et porteur d’espoir, qui dénonce, sans être pesant ni revendicateur, et qui fait toute sa force et son intérêt. C’est l’ouvrage d’un témoin, qui a vécu de l’intérieur les événements, qui porte dans sa chair les blessures et les traumatismes de cette période.
A.O.C. Appellation d’Origine Contrôlée, tout le monde sait ce que c’est ! Mais personne ou presque ne connaît AOC… Or, le monde entier, voire l’univers va apprendre à le connaître… Car c’est Jean-Michel Matteï qui va incarner Antonin Oreiller Cotilloux.
Antonin a 50 ans, il habite un fond de vallée savoyarde et en bon célibataire confirmé, sa maison est à côté de celle de son exclusive maman (ce qui ne va pas, vous l’imaginez, sans créer quelques situations un peu tendues…).
Antonin est souvent en colère, parfois triste, mais toujours drôle et émouvant. Antonin a une philosophie : se faire passer pour un imbécile et vivre tranquille. Mais Antonin n’est pas fou, car il a bien compris comment marche le monde : à l’envers !
Mais si Antonin est un faux misanthrope, il est surtout un vrai humaniste. Et c’est à ce personnage que Jean-Michel Matteï a choisi d’apporter sa bienveillance et son humour.
Baudelaire comparait le poète à l’albatros, Vanier, lui, se retrouve plutôt dans le pingouin. Tout ici est polémique, mélancolique et irrésistible.
Ses histoires d’amour virent à la catastrophe, ses séances chez le psy sont des échecs minables, il a peur du noir, de la foule, théorise sans fin sur l’absurdité du monde comme il ne va pas, compte les marches qui le séparent de son voisin du dessus, a de la compassion pour les hamsters, se fait déniaiser par une bretonne, ne retrouve pas ses chaussettes, écrit au Président de la République pour se plaindre d’une pâtisserie hostile, critique les architectes.
Eternel angoissé, il s’excuse d’être né dans un monde où le moindre cours de danse se transforme en enfer, en piste d’humiliation. C’est un voyage intérieur où se mêlent des cormorans mazoutés, des papillons butés n’ayant de cesse de se cogner contre une vitre.
Cousin germain des Devos et Desproges, Jean-Jacques Vanier nous emmène dans les nuages grâce à « L’envol du pingouin » mis en scène par l’ami François Rollin.
Pour le titre du spectacle, on a hésité.
Au début, on voulait l’appeler : « Emma la clown & Gérard Morel font les jolis cœurs, les deux pieds dans le même sabot, travaillent du chapeau, sont comme cul et chemise, font dans la dentelle, coupent la poire en deux, sont comme deux ronds de flan, y regardent à deux fois, en font des caisses, poussent le bouchon, vont se faire chanter ramona, font amende honorable, font comme si de rien n’était, font chauffer la colle, font deux poids deux mesures, font les ânes pour avoir du son, font monter la mayo, font pencher la balance, font cause commune, font ce qu’ils peuvent, font comme chez eux, font flèche de tout bois et font sauter la baraque ».
Mais finalement pour la création, on a préféré : « Emma la clown & Gérard Morel ramènent leur fraise, coupent les cheveux en quatre et s’en tamponnent le coquillard ». Parce que c’est plus court.
Emma la clown & Gérard Morel (mai 2016)
(SPECTACLE INITIALEMENT PRÉVU LE VENDREDI 17 JANVIER ET REPORTÉ AU VENDREDI 20 AOÛT, SUITE À LA FERMETURE DES LIEUX CULTURELS)
Lorsque l’idée de programmer des spectacles professionnels à la salle Notre-Dame a vu le jour sous la forme de saisons théâtrales, personne n’aurait imaginé qu’on finirait par célébrer une soirée comme celle-ci. Nous étions à l’automne 2002 et la 1ère date-saison « Théâtre aux Entremonts » proposait une pièce masquée intitulée « Autres directions » qui allait attirer quelques 160 spectateurs ! L’aventure était lancée et devait se poursuivre sur les 17 années qui suivirent, jusqu’à ce mois de janvier 2020 où le compteur finit par afficher un score à la fois symbolique et quelque peu vertigineux pour un lieu comme le notre : 100 !
Et une 100ème, ça se fête ou plutôt ça s’arrose ! D’où le choix d’un spectacle au nom évocateur, imaginé spécialement pour l’occasion par un duo « de derrière les fagots » venu tout exprès en voisin, raviver l’espace d’une soirée le conflit ancestral entre les deux rives du Guiers. Les concernant, on ne peut pas à proprement parler de petits jeunes qui débutent, ni même d’artistes en émergence comme on dit dans les milieux culturels autorisés. Tant pis donc si ce soir-là, la salle Notre-Dame ne sert pas de tremplin pour lancer des carrières prometteuses. Les occasions de voir ces deux-là partager la scène sont à la fois mémorables et trop rares pour résister à la tentation. Et puis, c’est dans les vieux tonneaux qu’on fait les meilleurs crus ! Alors, champagne !
Il fallait l’inventer : le Siffleur ose tout, donne vie à un spectacle virtuose et ovni, entre humour décalé, conférence burlesque et maîtrise du sifflet, cassant ainsi les codes pourtant bien solides de la musique classique.
Historien déjanté, il est soucieux de faire rayonner cette culture méconnue au plus grand nombre et pose la musique sifflée comme un style à part entière. Avec force anecdotes, anachronismes et interactions avec le public, son humour absurde et décalé fait mouche à chaque fois.
Doux dingue juché sur son promontoire de chef d’orchestre, il nous séduit et nous entraîne, au final, à siffler tous ensemble en chorale, avant de nous montrer ses autres talents, en interprétant avec brio le célèbre « chantons sous la pluie » accompagné de sa chorégraphie originale en claquettes à bouche.
Drôle, frais et léger, pertinent et impertinent : le Siffleur, un artiste philharmonique !
Un spectacle humoristique, singulier, musical et poétique.
François Bourcier nous livre une interprétation profonde et sensible de « La fleur au fusil ».
Ecrite d’après des témoignages authentiques de 14-18, la pièce évoque en filigrane, pudiquement, le syndrôme de stress post-traumatique qui a longtemps appartenu au silence et à la solitude.
« La fleur au fusil » est une tragédie, parce qu’il n’y a pas de solution pour le personnage, même la mort n’en est pas une. Montrer cela dans une œuvre théâtrale, c’est permettre de sortir, de mettre en analogie nos propres tragédies, nos propres problématiques, dans lesquelles on s’enferme et où les issues n’existent plus. La tragédie moderne trouve ici son rôle complet, fondamental : l’art devient acte social… François Bourcier
« Une magistrale leçon d’histoire » Le JDD
« Un spectacle coup-de-poing. F.Bourcier titille les consciences avec art et ferveur. » Le Progrès
« Un acte de résistance magistralement interprété. » La Provence
Gravement atteint de Délirium très mots, Vincent Roca suit une thérapie libératrice en public, à savoir une heure et quart d’un jet continu de tournures alambiquées, phrases emberlificotées et langage désarticulé. Avalanche de mots, éboulis de sens…
Vincent Roca, vêtu de sa tenue de tourneur-phraseur, virevolte d’un sujet à l’autre, de l’enfance à la Bourse, des amours chaotiques d’une soprano et d’un baryton à la vieillesse, du bonheur approximatif aux kilos discriminatifs, il s’offre même le luxe d’un étonnant numéro de lanceur de couteaux, et, puisqu’il faut bien se désaltérer, se livre à un vibrant hommage aux grands vins de l’hexagone, en vers de six pieds, hexamètres de chai, non, non, laissez, c’est sa tournée !…
Formé à l’École de la Rue Blanche et au Conservatoire National d’Art Dramatique, comédien dans de nombreux spectacles (Comédie Française, TGP, La Bruyère…), deux fois nommé aux Molière, François Bourcier est également acteur pour le cinéma et la télévision.
Après le succès de « Lettres de délation » qui mettait en lumière la Collaboration, il fait revivre dans ce spectacle les résistants et les justes, ces « soutiers de la gloire » qui, par de simples petits gestes, au risque de leur propre vie, ont fait basculer l’histoire et capituler l’ennemi.
François Bourcier incarne une vingtaine de personnages : retraité, médecin, ménagère, proviseur, étudiant, paysan, tous issus de la Résistance Populaire. Résister ce n’est pas toujours saboter des ponts, c’était parfois crier « vive la France » et, ainsi, risquer sa vie.
A l‘aide de témoignages authentiques, le comédien crée un moment de théâtre vivant, parfois drôle, toujours poignant. Dans cette leçon d’histoire originale, le spectateur trouvera les clés pour comprendre la Résistance d’hier, d’aujourd’hui et de demain.
Revue de presse
«Le comédien incarne avec brio tous les personnages…Un excellent spectacle. » La Marseillaise
« Le comédien se transforme vite en bête de scène. Admirable. » Paris Match
« Superbe et bouleversant. » Télérama
« Un magnifique travail d’acteur, une mise en scène remarquable ! » Le Parisien