Chercheur-cycliste en métascience, Barthélémy Champenois a perdu son inconséquence. Tout a commencé le jour où il a ouvert ce courrier d’Air France, proposant de compenser pour lui les émissions de CO2 de son vol pour New York. Il a choisi de refuser l’offre pour s’en charger lui-même et s’est retrouvé embarqué dans une course folle à la compensation carbone, le propulsant bien au-delà des limites de l’absurde.
Nous le suivons dans sa quête de vérité, ses calculs, ses doutes, ses explications scientifiques et sa folie, qui le déposent là, suspendu entre un passé qu’il ne peut pas changer et un avenir qui semble difficile à éviter.
Barthélémy cherche son chemin, entre la transformation intérieure, l’action individuelle, collective, militante, politique pour trouver des leviers à sa portée.
Avez-vous déjà bayé aux corneilles ? Pourtant, c’est souvent dans ces moments de latence que peut germer la bonne idée.
La compagnie Monsieur K déniche toutes les possibilités de ce « rien » fécond… Décidément, l’ennui porte conseil ! Mais l’ennui existe-t-il vraiment ? N’est-ce pas plutôt l’arrivée d’un temps enfin disponible, ouvert, à soi, qui nous extrait heureusement de la frénésie contemporaine ? N’est-ce pas dans ce moment d’apnée que l’enfant démuni se découvre plein de ressources ?
Romuald Leclerc et Laura Boudou, dans leur théâtre dansé à la poésie teintée d’humour, explorent cette liberté de l’enfance.
Un spectacle doucement subversif, mis en scène par l’inclassable Patrice Thibaud, maestro dans l’art subtil et délicat de la comédie.
Ne rien faire, mais le mieux possible, avec tous les sens en éveil… et le désœuvrement devient grandiose et burlesque !
Dans « Ma Distinction », Lilian Derruau, dit « Wally », raconte son histoire de quelqu’un qui grandit dans un milieu modeste, à Viviez, cité ouvrière du bassin industriel de Decazeville en Aveyron.
Dans ce texte, où truculence et autodérision vont de pair, Lilian Derruau ne se contente pas de raconter les souvenirs de sa prime enfance, il raconte aussi cette France ouvrière des années 70, avec ces dominations plus ou moins symboliques.
A t-il pu avoir des prises sur ces mécanismes sociaux ? S’est-il élevé ? Est-il devenu un transfuge de classe ? Autant de questions posées sans aucun misérabilisme, dans ce récit-théâtre où au contraire, une forme de joie transparaît !
Paris 1941. La capitale est occupée par l’armée allemande. Joseph 10 ans et son frère Maurice, 12 ans, tentent de gagner la zone libre… Une aventure où l’ingéniosité et la débrouillardise deviennent une question de vie ou de mort.
Adapté du roman de Joseph Joffo, « Un sac de billes » est un véritable cri d’amour et d’espoir.
Joseph Joffo réussit à nous faire vivre le périple de ces deux enfants à leur hauteur, avec toute la puissance de leur jeunesse, de leur insouciance, de leur combativité, de leur courage mais aussi de leur légèreté.
Ce livre est un chef d’œuvre, un récit humaniste et porteur d’espoir, qui dénonce, sans être pesant ni revendicateur, et qui fait toute sa force et son intérêt. C’est l’ouvrage d’un témoin, qui a vécu de l’intérieur les événements, qui porte dans sa chair les blessures et les traumatismes de cette période.
Nous avons tous trois été emboutis par son œuvre. Et lui-même a été percuté par toutes ces vies qui l’ont traversé. Car il a pris tout son temps pour trouver un sens à cette impatience, et pour nous désigner un futur.
Gravité. Complexité. Humour.
Imprégnés par les chansons, les romans, les poèmes et les interviews de Leonard Cohen, nous sommes prêts à chanter les temps qui courent, et à rire du temps qui nous reste. Que la joie pleure et que le chagrin rit.
Christine, c’est une boxeuse, un personnage assez masculin en mini-jupe. C’est une nana avec des jambes de 2 mètres de long. Elle ressemble à Julia Roberts mais elle a un nez de clown et des dents pourries.
Obsession de la mort. Obsession de l’amour.
Christine est là, dans la vraie vie, avec nous, maintenant, dans l’instant. Mais elle est aussi dans son monde, avec l’énergie de Mary Poppins. Christine fume, elle « provoque » le cancer (c’est écrit sur le paquet), et alors ? C’est comme ça. Elle aime bien le rhum et elle met du rouge à lèvres, elle est belle.
More Aura est un spectacle sur la résilience, le combat pour la vie, la douce folie qui nous permet parfois de rester debout. Un spectacle drôle et émouvant.