Alors ça raconte quoi cette affaire ?
Du vif, du vivant, du quotidien, du local. Ce sont les informations du jour à l’éclairage truculent, jovial et mordant de l’euphorie.
Ce n’est pas une « revue de presse » globale ordinaire plus ou moins brillante, c’est un « passage en revue » ponctuel et fendard de l’actualité du moment.
La base : un bon châssis ; en l’occurrence, le journal du jour, le plus souvent l’ « Aujourd’hui » (mais ce peut-être le « Dobé », « Dauphiné libéré » ou le « Ouestef » « Ouest-France ») ou autre selon la région de mon passage.
Ensuite un travail journalistique rigoureux et rigolard. Avant tout de la fraîcheur.
Il ne s’agit pas tant d’une critique acerbe et traditionnelle de nos gouvernants et de leurs adversaires, même si pour le plaisir de tous, je m’en amuse, mais bien d’une analyse philosophique joyeuse de nos mœurs et de notre société.
Cette étude est émaillée de réflexions drôlatiques de mon cru bien sûr, mais est aussi illustrée de citations de nos grands prédécesseurs d’Alphonse Allais à Coluche, de Platon à Victor Hugo, en passant par Groucho Marx, Françoise Sagan ou Clemenceau…Il y a là du devoir de mémoire jubilatoire ! Apophtegmes, sentences, proverbes frappés au coin du bon sens.
Je pimente de quelques bonnes blagasses de fin de repas, de celles qui provoquent le fou rire salvateur et d’extraits de mes sketchs quand l’actualité se conjugue avec l’un de mes sujets de prédilection, et le tour est joué !
Archives pour la catégorie Saison 2017
CÉDRIC LARONCHE
Avant Boule de Suif, le Horla et toutes les nouvelles qui firent sa renommée, Maupassant a écrit des poèmes.
Intemporels, les sujets, la façon de dire, l’humour, les travers de l’être humain, y sont décrits avec justesse et minutie.
Très drôle, d’un humour parfois corrosif, sa plume est aussi touchante et sensible quand il le faut. A croire que Guy aurait entendu le conseil de Brassens : « un spectacle, c’est faire rire entre deux chansons tendres »
Portés par une guitare demi-caisse aux sonorités chaleureuses, les mots du poète épousent ces nouvelles mélodies, chaque mariage donne alors naissance à une chanson qui semble avoir été écrite aujourd’hui.
Un ‘Jamman’ (pédale de loop) permet de sortir parfois du texte pour entrer dans diverses atmosphères musicales.
Et durant une heure, un fil conducteur déclinant chaque saison en partant du printemps plonge l’auditeur au cœur de l’univers de Maupassant.
CIE « DEMAIN IL FERA JOUR »
Vivre ! est un spectacle sur les hommes et le masculin aujourd’hui.
Un homme dans la tourmente, un paysage de feuilles qui tombent, des mots enfin libérés, un chevalier errant, quelques bribes d’enfance, l’ombre des ancêtres et la vie qui danse pour exalter ces forces qui nous font créateurs du réel.
On y suit l’histoire de Joseph, un homme d’aujourd’hui qui se livre le plus sincèrement possible. Un homme seul, à coeur ouvert et qui tente de quitter l’armure.
Que deviennent les hommes ? Que leur faut-il apprendre ? Désapprendre ? Oser ? Le texte fait jouer les reflets du monde intérieur de Joseph et l’on voyage entre les mots et les jeux d’ombre, le quotidien et le conte épique…
“J’ai tenté d’être un homme en faisant au mieux, avec ce que j’avais d’idées neuves et de repères anciens… et bien je vais vous dire pendant toutes ces années, je n’ai fait que me sentir à l’étroit dans l’existence. Et je réalise aujourd’hui qu’en ayant fait à peu près tout ce qu’on attendait de moi, je n’ai strictement aucune idée de qui je suis vraiment… ”
CIE « MONSIEUR K »
Un micro. Une chaise. Une danseuse s’échauffe. Le public s’assoit. Un homme observe, c’est le conférencier. Tout s’annonce sous les meilleurs auspices. Le conférencier aborde sereinement sa conférence : du geste quotidien au mouvement dansé.
Les spectateurs, la technique et même la danseuse qui éclaire visuellement son propos permettent au conférencier d’alimenter sa théorie.
Malheureusement, sa motivation est aussi grande que sa pensée est distraite et ce qui devait simplement illustrer son raisonnement vient inopinément le perturber. La danseuse veut avoir son mot à dire, le public s’en mêle, la technique ne répond plus. Rien ne se déroule comme prévu. Le conférencier est dans l’urgence, c’est une course effrénée pour retrouver un fil conducteur. Tout devient drôle et absurde.
Des situations oniriques et burlesques s’inventent et se réinventent tout au long de cette conférence bien surprenante.
Envoyés spécials chez Renaud
Un spectacle bâti autour d’une vingtaine de chansons et de chroniques publiées par Renaud de 1994 à 1996 dans Charlie Hebdo (« Envoyé spécial chez moi »).
C’est grâce à Renaud qu’ils sont un jour montés sur scène. L’un avec une guitare, l’autre avec un accordéon, le troisième au théâtre. Alors, c’était une évidence qu’un jour, ces trois-là se retrouveraient autour de Renaud. Comme trois potes qui lanceraient un amical salut à leur frangin. Parce que sans lui, leur passé professionnel serait certainement très différent…
« Ma vie est un château de sable, fragile et magnifique, que chaque jour la marée du monde détruit inexorablement… »
VINCENT ROCA
Gravement atteint de Délirium très mots, Vincent Roca suit une thérapie libératrice en public, à savoir une heure et quart d’un jet continu de tournures alambiquées, phrases emberlificotées et langage désarticulé. Avalanche de mots, éboulis de sens…
Vincent Roca, vêtu de sa tenue de tourneur-phraseur, virevolte d’un sujet à l’autre, de l’enfance à la Bourse, des amours chaotiques d’une soprano et d’un baryton à la vieillesse, du bonheur approximatif aux kilos discriminatifs, il s’offre même le luxe d’un étonnant numéro de lanceur de couteaux, et, puisqu’il faut bien se désaltérer, se livre à un vibrant hommage aux grands vins de l’hexagone, en vers de six pieds, hexamètres de chai, non, non, laissez, c’est sa tournée !…